Alors que les tensions entre l’Iran et Israël s’intensifient, la scène internationale se divise clairement. D’un côté, les puissances occidentales, menées par les États-Unis et l’Union européenne, tentent de contenir l’escalade. De l’autre, la Russie et la Corée du Nord affichent leur soutien, direct ou indirect, à Téhéran dans une logique d’opposition à l’ordre occidental.
Les États-Unis : soutien ferme à Israël, crainte d’une guerre régionale
Allié indéfectible d’Israël, Washington fournit un appui militaire et stratégique constant. Le président Joe Biden affirme le droit d’Israël à se défendre, tout en appelant à la retenue pour éviter un embrasement régional. Des porte-avions américains ont été déployés dans la région pour dissuader toute attaque majeure contre Israël ou ses alliés.
L’Europe : entre diplomatie et solidarité prudente
L’Union européenne, plus divisée, adopte une position nuancée :
• La France et l’Allemagne soutiennent Israël mais insistent sur l’importance de la désescalade.
• Des pays comme l’Espagne ou l’Irlande sont plus critiques envers la riposte israélienne, appelant au respect du droit international humanitaire.
• Globalement, Bruxelles tente de jouer les médiateurs, sans rompre avec ses engagements historiques envers Israël.
Russie : soutien stratégique à l’Iran, critique de l’Occident
Sans s’impliquer directement, la Russie apporte un soutien diplomatique fort à l’Iran et critique les interventions israéliennes, notamment en Syrie. Moscou voit dans ce conflit une occasion d’affaiblir l’influence occidentale au Moyen-Orient. La coopération militaire irano-russe, déjà solide en Syrie, s’est renforcée dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Corée du Nord : une voix provocatrice en faveur de Téhéran
La Corée du Nord, fidèle à sa rhétorique anti-impérialiste, condamne fermement Israël et soutient l’Iran. Pyongyang profite de ce conflit pour dénoncer “l’agression israélo-américaine” et renforcer ses liens idéologiques avec Téhéran, avec qui elle partage une coopération discrète en matière d’armement.
Un nouvel axe géopolitique se dessine
Le conflit entre Israël et l’Iran dépasse les frontières régionales. Il s’inscrit désormais dans un affrontement global entre deux visions du monde :
• Un axe occidental (États-Unis, Europe, Israël) tentant de préserver l’ordre existant,
• Et un bloc contestataire (Russie, Iran, Corée du Nord, avec parfois la Chine en arrière-plan) qui cherche à le redéfinir.
Le risque ? Qu’un incident majeur transforme cette confrontation en guerre ouverte, avec des conséquences dramatiques pour la stabilité mondiale.
