Mercredi dernier, l’horizon déjà assombri du Moyen-Orient s’est embrasé d’une nouvelle provocation : Israël a osé frapper le Qatar, pays pourtant reconnu pour sa médiation et son rôle d’allié stratégique dans le monde arabe, mais aussi soutien constant du peuple palestinien. Plus grave encore, Tel-Aviv ne cache plus ses intentions : de nouvelles attaques sont promises, comme si l’impunité était devenue la règle, comme si les lois internationales pouvaient être piétinées sans conséquence.
Cette fois-ci, le monde musulman n’est pas resté spectateur. Sous l’impulsion de l’Arabie saoudite, les grandes capitales arabes ont décidé de parler d’une seule voix. L’unité, longtemps hypothétique, se matérialise dans l’urgence : militaires, diplomates et économistes arabes se coordonnent pour répondre à l’agression israélienne. Car frapper le Qatar, c’est menacer tout l’équilibre régional, c’est attaquer la solidarité islamique.
Pendant ce temps, un séisme diplomatique secoue l’Europe. La présidence de l’Union européenne a annoncé la suspension de ses accords avec Israël, l’imposition de sanctions ciblées contre plusieurs ministres israéliens, et surtout, une mesure inédite : l’expulsion d’Israël des programmes d’investissement européens. Pour la première fois, Bruxelles ose traduire l’indignation en actes concrets.
Face à cette escalade, une évidence s’impose : Israël joue avec le feu. En défiant le Qatar, en méprisant le droit, il ne provoque pas seulement les Palestiniens, mais il attise un front uni allant du Golfe jusqu’à l’Europe. L’isolement diplomatique d’Israël devient palpable, et la rhétorique guerrière de ses dirigeants risque de se retourner contre eux.
L’histoire retiendra peut-être ce mercredi comme le point de bascule : celui où les provocations israéliennes ont cessé d’intimider et commencé à souder, à l’Est comme à l’Ouest, un front inédit de résistance. Car il y a un moment où les peuples, les nations, et même les institutions fatiguées de compromis hypocrites, disent “Assez !”
