Je vous parle de l’Afrique. De sa jeunesse. Et de cette gouvernance qui les assassine à petit feu.
Parce que oui, l’Afrique est malade. Pas de pauvreté – non. L’Afrique n’a jamais été pauvre. Elle a été pillée. Et elle continue de l’être.
L’Afrique, ce continent aux mille richesses, regorge d’une jeunesse vibrante, pleine de rêves, d’ambitions et de talents. Pourtant, cette jeunesse, au lieu d’être un levier de transformation, est perçue par l’Occident comme un problème, une menace migratoire, un poids à contenir. Pourquoi ? Parce que l’Afrique est malade. Non pas d’un manque de ressources, mais d’un cancer plus profond : la mauvaise gouvernance.
Depuis des décennies, des dirigeants déconnectés des réalités de leur peuple se succèdent. Élections truquées, constitutions manipulées, détournements massifs de fonds publics, répression des voix dissidentes – les symptômes sont nombreux, visibles, presque banalisés. Et pendant que les élites politiques vivent dans l’opulence, la jeunesse croupit dans le désespoir, sans emploi, sans perspectives, sans avenir.
Ce décalage abyssal entre le potentiel et la réalité crée un paradoxe insoutenable : l’Afrique nourrit le monde, mais sa jeunesse meurt de faim. Elle fait rêver les investisseurs étrangers, mais n’investit pas dans ses propres enfants. Elle construit des routes pour les photos officielles, mais laisse ses universités se dégrader.
Et l’Occident, témoin cynique de cette tragédie, se permet le mépris. Il regarde l’Afrique comme un continent instable, ingérable, incapable de se prendre en main. Il enferme ses jeunes dans des centres de rétention, les repousse en mer, les humilie dans des procédures de visa interminables. Non pas parce qu’ils ne valent rien – mais parce que leur propre continent ne leur donne aucune valeur.
Mais le mépris de l’Occident n’est que le reflet de celui que nos dirigeants nous infligent. Lorsqu’un président vole des milliards et se soigne à Paris pendant que les hôpitaux s’effondrent, que dit-il au monde de sa propre population ? Lorsqu’un ministre préfère acheter une villa à Dubaï plutôt que de financer des écoles, quel message envoie-t-il ? Il dit, en actes, que la jeunesse africaine ne vaut pas la peine qu’on se batte pour elle.
Et tant que ce cycle infernal continuera, l’Afrique restera à genoux.
Mais tout n’est pas perdu. Car la même jeunesse qu’on méprise est aujourd’hui celle qui se lève, qui dénonce, qui invente, qui partage, qui entreprend, qui vote. C’est cette jeunesse, consciente et courageuse, qui guérira l’Afrique de sa maladie. Elle le fera, non pas en mendiant le respect, mais en l’exigeant par l’action, par l’excellence, par l’unité.
Il est temps que l’Afrique change de gouvernance, pour que l’Occident change de regard.
QUE DIEU BENISSE L’AFRIQUE
